Comment réussir une cartographie TIC sans tomber dans l’inventaire inutile ?

L’illusion du recensement exhaustif

La cartographie des prestataires TIC fait encore peur. On la confond trop souvent avec un inventaire poussiéreux où tout ce qui bouge - serveurs, logiciels, prestataires de cloud, VPN, plugins WordPress - se retrouve listé dans un fichier Excel de 200 lignes, figé, oublié. Une telle démarche ne rassure ni le contrôle interne, ni l’ACPR ou l’AMF. Elle donne juste l’illusion du travail accompli. Une cartographie n’est pas un état des lieux. C’est un outil de priorisation dynamique.

Identifier les points de fragilité, pas tout l’iceberg

Ce que les régulateurs attendent, c’est une vision claire : quels prestataires critiques soutiennent le modèle économique de votre structure ? Où résident les points de dépendance technologique ? Quel plan B si demain ce système s’effondre ? InFactis, en cabinet de terrain, privilégie une cartographie orientée pilotage, recentrée sur la notion d’impact : qu’est‑ce qui pourrait tout faire basculer ? Voilà la question structurante.

Trop de technique, pas assez de sens

Autre erreur récurrente : confier la cartographie aux seuls techniciens. Résultat ? Une arborescence illisible, des sigles, des couches logicielles dont plus personne ne connaît ni l’usage ni la criticité. Une cartographie utile est une cartographie compréhensible par un décideur. Elle doit relier le système d’information aux risques métiers, montrer où la conformité RGPD peut être compromise, où la continuité d’activité vacille.

Une matrice vivante

Réussir une cartographie TIC, c’est refuser les outils morts‑nés. On privilégie les matrices vivantes, actualisables sans douleur, liées au plan de contrôle. On hiérarchise. On choisit. On assume de ne pas tout cartographier si cela n’apporte aucune valeur opérationnelle. La maîtrise des TIC, aujourd’hui, ne se joue pas dans le volume de documentation. Elle se joue dans la capacité à lire, comprendre et réagir vite.